Méthodes modernes de diagnostic des maladies du foie

Méthodes modernes de diagnostic des maladies du foie

Le foie, étant la plus grande glande du corps humain, remplit de nombreuses fonctions vitales, notamment le métabolisme, la détoxification, la synthèse des protéines et le stockage du glycogène. Les maladies du foie, souvent asymptomatiques aux premiers stades, constituent une menace grave pour la santé et nécessitent un diagnostic en temps opportun et précis. Le diagnostic moderne des maladies hépatiques est basé sur une combinaison d’évaluation clinique, de recherche en laboratoire et de méthodes de visualisation qui permettent non seulement des changements pathologiques, mais déterminent également leur cause et leur gravité.

I. Évaluation clinique et anamnèse

Une histoire approfondie de l’anamnèse et un examen physique sont la première et importante étape du diagnostic. Le médecin pose des questions sur les symptômes, les maladies antérieures, les facteurs de risque, tels que l’abus d’alcool, l’hépatite virale, les médicaments, les antécédents familiaux des maladies hépatiques et du mode de vie.

  • Symptômes: Il est nécessaire de prêter attention à des symptômes tels que la fatigue, la faiblesse, la perte de l’appétit, les nausées, les vomissements, les douleurs abdominales (en particulier dans l’hypochondrium droit), la jaunisse (jaunissement de la peau et la sclère), l’urine foncée, les fécales légères, les démangeaisons de la peau, gonflant, accumulation (accumulation de fluide dans la cavité abdominale) et le saignement. Il est important de noter que de nombreuses maladies hépatiques aux premiers stades peuvent se produire asymptomatiques, et seule la progression de la maladie conduit à l’apparition de manifestations cliniques.
  • Anamnèse: Une histoire détaillée de l’anamnèse vous permet d’identifier les causes possibles de la maladie du foie. Il est important de clarifier les informations sur l’hépatite virale transférée (A, B, C, D, E), la présence de maladies chroniques (diabète, maladies auto-immunes), en prenant des médicaments hépatotoxiques (par exemple, certains antibiotiques, des médicaments anti-inflammatoires non inflammatoires non stéroïdiens), de l’abus de l’alcool, ainsi que de la présence de maladies hédéditaires. Il est également nécessaire de trouver des informations sur les préjudices professionnels possibles et les contacts avec des substances toxiques.
  • Examen physique: Au cours d’un examen physique, le médecin attire l’attention sur l’état général du patient, la couleur de la peau et la sclérome, la présence d’œdème, d’ascite, d’hépatomégalie (agrandissement du foie) et de splénomégalie (une augmentation de la rate). La palpation du foie vous permet d’évaluer sa taille, sa cohérence et sa sensibilité. Il est également important d’évaluer la présence d’une insuffisance hépatique de stigme, comme les étoiles vasculaires, l’érythème palmaire (rougeur des paumes) et la gynécomastie (une augmentation des glandes thoraciques chez les hommes). L’évaluation de l’état neurologique vous permet d’identifier les signes d’encéphalopathie hépatique.

Ii Recherche en laboratoire

Les études de laboratoire jouent un rôle clé dans le diagnostic des maladies hépatiques, vous permettant d’évaluer la fonction du foie, d’identifier les signes d’inflammation et de dommages aux hépatocytes, ainsi que d’établir la cause de la maladie.

  • Tests hépatiques fonctionnels (FPP):

    • Alaninaminotransférase (ALT) et aspartateaminotransférase (AST): Ces enzymes sont en hépatocytes et sont libérées dans le sang si les cellules hépatiques sont endommagées. Une augmentation du niveau d’ALT et de l’AST indique des dommages hépatocellulaires, qui peuvent être causés par l’hépatite virale, la maladie du foie alcoolique, le foie graisseux non alcoolique (NAZBP), les dommages causés par les médicaments au foie et autres causes. Le niveau d’ALT est généralement plus spécifique aux dommages au foie qu’à AST.
    • Phosphatase alcaline (SHHF): Le SCF est présent dans les cellules hépatiques, les canaux biliaires et les os. Une augmentation du niveau du SCF peut indiquer la cholestase (violation de l’écoulement de la bile), les maladies des canaux biliaires (par exemple, la cholangite biliaire primaire, la cholangite sclérosante primaire), ainsi que sur les maladies osseuses.
    • Gamma-glutamiltranspeptidaz (GGT): Le GGT est une enzyme, qui est également présente dans les cellules hépatiques et les canaux biliaires. Une augmentation des niveaux de GGT est souvent associée aux maladies hépatiques, en particulier aux lésions hépatiques alcoolisées et à la cholestase. Le GGT peut également augmenter lors de la prise de médicaments.
    • Bilirubin: La bilirubine est un produit de la désintégration de l’hémoglobine. Le foie métabolise la bilirubine et le supprime avec la bile. Une augmentation du niveau de bilirubine dans le sang (hyperbilirubinémie) peut être causée par diverses causes, notamment l’hémolyse (destruction des globules rouges), la fonction hépatique altérée et l’obstruction des canaux biliaires. Distinguer la bilirubine directe (conjuguée) et indirecte (non transférée). Une augmentation du niveau de bilirubine directe est généralement associée à la cholestase, et une augmentation du niveau de bilirubine indirecte est avec l’hémolyse ou la violation de la conjugaison de la bilirubine dans le foie (par exemple, avec le syndrome de Gilbert).
    • Albumine: L’albumine est la principale protéine synthétisée dans le foie. Une diminution du niveau d’albumine dans le sang (hypoalbuminémie) peut indiquer une violation de la fonction synthétique du foie, qui est souvent observée dans les maladies hépatiques chroniques (par exemple, la cirrhose).
    • Temps de protrombine (PV) et attitude internationale normalisée (MOS): Les facteurs de coagulation sanguine sont synthétisés dans le foie. Une augmentation du PV et beaucoup indiquent une violation de la fonction synthétique du foie et un risque accru de saignement.
  • Tests sérologiques pour l’hépatite virale:

    • Hépatite A: Les anticorps contre le virus de l’hépatite A (IgM anti-Hav et IgG anti-Hav) vous permettent de diagnostiquer l’hépatite A. aiguë et transférée A.
    • Hépatite B: Le HBSAG (antigène superficiel du virus de l’hépatite B), les anti-HBS (anticorps contre l’antigène de surface du virus de l’hépatite B), l’anti-HBC (anticorps contre l’antigène nucléaire de l’hépatite B) et l’ADN HBV (ADN de l’hépatite B) est utilisé pour diagnostiquer la vaccination acate et chronique B, a-t-il à l’immunité.
    • Hépatite C: L’anti-HCV (anticorps contre le virus de l’hépatite C) et l’ARN du VHC (ARN du virus de l’hépatite C) sont utilisés pour diagnostiquer l’hépatite C. anti-VHC indiquent la présence de contact avec le virus de l’hépatite C, et l’ARN du VHC pour une infection active.
    • Hépatite D: L’anti-HDV (anticorps contre le virus de l’hépatite D) et l’ARN du HDV (ARN du virus de l’hépatite D) sont utilisés pour diagnostiquer l’hépatite D, qui ne peut se développer que chez les personnes infectées par l’hépatite B.
    • Hépatite E: Les IgM anti-HEV et les IgG anti-HEV sont utilisées pour diagnostiquer l’hépatite E.
  • Marqueurs auto-immunes:

    • Anticorps antinucléaires (ANA): L’ANA peut être augmentée avec l’hépatite auto-immune.
    • Anticorps pour lisser les muscles (AGMA): L’AGMA peut également être augmentée avec l’hépatite auto-immune.
    • Anticorps antimitochondriaux (AMA): L’AMA est un marqueur de la cholangite biliaire primaire.
    • Anticorps contre les microsomes du foie et les reins de type 1 (anti-LKM1): L’anti-LKM1 peut être augmenté avec l’hépatite 2 auto-immune de type.
  • Tests métaboliques:

    • Le niveau de fer, de ferritine et de transfert: Utilisé pour diagnostiquer l’hémochromatose (maladie héréditaire associée à une accumulation excessive de fer dans le corps).
    • Niveau de céruloplasmine: Il est utilisé pour diagnostiquer la maladie de Wilson-Konovalov (maladie héréditaire associée à une altération du métabolisme du cuivre).
    • Alfa-1-Antitripsin: Une diminution du niveau de l’alpha-1-antitripsin peut indiquer une carence en alpha-1-antitripsin, ce qui peut conduire au développement de l’emphysème des poumons et des maladies du foie.
  • Autres recherches en laboratoire:

    • Test sanguin général: Vous permet d’identifier l’anémie, la leucopénie (diminution du nombre de leucocytes) et la thrombocytopénie (diminution du nombre de plaquettes), qui peuvent être observées pour les maladies du foie.
    • Test sanguin biochimique: Vous permet d’évaluer la fonction des reins, le niveau d’électrolytes et de glucose.
    • Analyse de l’urine: Il vous permet d’identifier la bilirubinurie (la présence de bilirubine dans l’urine) et l’urobilinogénurie (la présence d’urobilinogène dans l’urine), ce qui peut indiquer les maladies du foie et du tractus biliaire.
    • Recherche du liquide ascétique: En présence d’une ascite, une paracentise (ponction de la cavité abdominale) est réalisée pour l’étude du liquide ascétique. L’analyse du liquide ascétique vous permet de déterminer sa composition (protéine, albumine, glucose, leucocytes) et détecter la présence d’une infection (péritonite bactérienne spontanée) ou des cellules malignes.

Iii. Visualiser les méthodes

La visualisation des méthodes joue un rôle important dans le diagnostic des maladies hépatiques, permettant de visualiser la structure du foie, des voies biliaires et d’autres organes abdominaux, d’identifier les lésions focales (tumeurs, abcès, kystes), évaluer le degré de fibrose et la cirrhose du foie, ainsi que d’identifier les signes d’hypertension portale.

  • Examen échographique (échographie): L’échographie est une méthode de visualisation hépatique non invasive, abordable et largement utilisée. L’échographie vous permet d’évaluer la taille, la forme, la structure et l’échogénicité du foie, de détecter les lésions focales, d’évaluer l’état des chemins de bile et d’identifier les signes d’hypertension portale (par exemple, une augmentation du diamètre de la veine de la porte, la présence de l’ascite et de la splénomégalie).

    • Dopplerography: La dopplérographie est utilisée pour évaluer le flux sanguin dans les vaisseaux du foie (veines de porte, veines hépatiques, artère hépatique). La dopplérographie vous permet d’identifier les signes d’hypertension portale, de thrombose de la veine poreuse et d’autres troubles vasculaires.
    • Élastographie avec une vague de décalage: L’élastographie avec une onde de décalage est une méthode non invasive pour évaluer la rigidité du foie. La raideur du foie augmente avec la fibrose et la cirrhose. L’élastographie avec une onde de décalage peut être utilisée pour évaluer le degré de fibrose du foie et surveiller l’efficacité du traitement.
  • Tomodensitométrie (CT): La TDM est une méthode de visualisation plus informative que l’échographie. CT vous permet d’obtenir des images détaillées du foie, des voies biliaires et d’autres organes abdominaux. La tomodensitométrie est utilisée pour détecter les lésions focales, évaluer le degré de lésions hépatiques aux tumeurs, aux abcès et aux blessures, ainsi qu’à planifier un traitement chirurgical.

    • CT avec contraste: L’utilisation d’un agent de contraste pour CT vous permet d’améliorer la visualisation des vaisseaux sanguins et des lésions hépatiques focales.
  • Tomographie par résonance magnétique (IRM): L’IRM est la méthode la plus sensible de visualisation du foie. L’IRM vous permet d’obtenir des images détaillées du foie, des voies biliaires et d’autres organes abdominaux sans utiliser de rayonnement ionisant. L’IRM est utilisée pour diagnostiquer les lésions hépatiques focales (en particulier les hémangiomes, Aden et carcinome hépatocellulaire), évaluation du degré de fibrose hépatique et visualisation des chemins biliaires.

    • IRM avec contraste: L’utilisation d’un support de contraste pour l’IRM peut améliorer la visualisation des vaisseaux sanguins et des lésions hépatiques focales. Les substances contrastées hépatospécifiques (par exemple, primoviste) peuvent améliorer la visualisation des hépatocytes et détecter de petites lésions focales.
    • Cholangiopancréatographie par résonance magnétique (MRHPG): Le MRHPG est une méthode non invasive de visualisation des canaux biliaires et pancréatiques. Le MRHPG est utilisé pour diagnostiquer les maladies des canaux biliaires (par exemple, la cholédocholithiase, les restrictions des canaux biliaires, la cholangite sclérosante primaire) et la pancréatite.
  • Biopsie cuite: La biopsie hépatique est une méthode diagnostique invasive, dans laquelle le tissu hépatique est obtenu pour un examen histologique. La biopsie hépatique est une «étalon-or» du diagnostic de nombreuses maladies hépatiques, vous permettant d’établir un diagnostic précis, d’évaluer le degré de dommage au foie (inflammation, fibrose, cirrhose) et identifier la présence de cellules malignes.

    • Biopsie hépatique permanente: La biopsie percutanée du foie est effectuée sous le contrôle de l’échographie ou de la tomodensitométrie.
    • Biopsie hépatique transjugulaire: La biopsie hépatique transjugulaire est réalisée par une veine jugulaire et une veine hépatique. Cette méthode est utilisée chez les patients avec coagulation sanguine ou ascite.
    • Biopsie laparoscopique cuite: La biopsie hépatique laparoscopique est effectuée sous contrôle visuel à l’aide d’un laparoscope. Cette méthode vous permet d’obtenir des échantillons de tissu à partir de différentes sections du foie et en même temps inspecter la cavité abdominale.
  • Cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (ERCP): L’ERCPG est une méthode invasive de visualisation des canaux biles et pancréatiques, dans lesquels un agent de contraste est introduit par un duodénoscope. L’ERCP est utilisé pour diagnostiquer et traiter les maladies des canaux biliaires (par exemple, la cholécholytiase, les restrictions des canaux biliaires). Pendant l’ERCP, vous pouvez effectuer la papillotomie (division du sphincter Oddi) pour retirer les pierres des canaux biliaires et installer des stents pour étendre les restrictions.

Iv. Méthodes de diagnostic spéciales

En plus des méthodes ci-dessus, il existe des méthodes de diagnostic spéciales qui sont utilisées dans certaines situations cliniques.

  • Déterminer le niveau d’ammoniac dans le sang: Une augmentation du niveau d’ammoniac dans le sang peut indiquer l’encéphalopathie hépatique.
  • Détermination du niveau d’alphytoprotéine (AFP): L’AFP est un marqueur du carcinome hépatocellulaire. Une augmentation du niveau de l’AFP peut indiquer la présence d’un carcinome hépatocellulaire, mais peut également être observée avec d’autres maladies hépatiques (par exemple, l’hépatite, la cirrhose).
  • Détermination du niveau de cancer et d’antigène embryonnaire (REA): La REA peut être augmentée avec les métastases des tumeurs malignes dans le foie.
  • Tests respiratoires: Des tests respiratoires sont utilisés pour évaluer la fonction hépatique. Par exemple, le test respiratoire 13C-métacétine est utilisé pour évaluer la fonction du cytochrome P450 1A2, qui joue un rôle important dans le métabolisme des médicaments.
  • Test génétique: Les tests génétiques peuvent être utilisés pour diagnostiquer les maladies hépatiques héréditaires (par exemple, l’hémochromatose, la maladie de Wilson-Konovalov, une carence en alpha-1-anticripsin).

V. Algorithmes de diagnostic

Le diagnostic des maladies hépatiques nécessite souvent une approche intégrée, y compris l’utilisation de plusieurs méthodes de recherche. Selon la situation clinique et le diagnostic présumé, le médecin choisit l’algorithme de diagnostic optimal.

  • Amélioration du niveau d’ALT et AST: Avec une augmentation du niveau d’ALT et de l’AST, il est nécessaire d’exclure l’hépatite virale (A, B, C, D, E), une maladie du foie alcoolique, le NAZBP, des dommages aux médicaments au foie, une hépatite auto-immune et d’autres causes de lésions hépatiques.
  • Amélioration du niveau du SCF et du GGT: Avec une augmentation du niveau de SCF et de GGT, il est nécessaire d’exclure la cholestase, les maladies des canaux biliaires (cholangite biliaire primaire, cholangite sclérosante primaire), ainsi que les maladies osseuses.
  • Jaunisse: Avec l’ictère, il est nécessaire de différencier l’ictère hémolytique, la jaunisse parenchymateuse (associée à une altération de la fonction hépatique) et la jaunisse mécanique (associée à l’obstruction des canaux biliaires).
  • Ascite: Avec l’ascite, il est nécessaire de déterminer sa cause (cirrhose du foie, insuffisance cardiaque, syndrome néphrotique, tumeurs malignes) et exclure la péritonite bactérienne spontanée.

Vi. Conclusion

Les méthodes modernes de diagnostic des maladies hépatiques vous permettent d’identifier en temps opportun et d’identifier avec précision les changements pathologiques, de déterminer leur cause et leur gravité, ainsi que de choisir les tactiques de traitement optimales. La combinaison de l’évaluation clinique, de la recherche en laboratoire et des méthodes de visualisation nous permet de fournir une approche intégrée au diagnostic des maladies hépatiques et à améliorer les résultats du traitement. Il est important de noter que le diagnostic précoce des maladies hépatiques est la clé d’un traitement réussi et de la prévention du développement de complications graves.

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